À LA RESCOUSSE DES ÉCOSYSTÈMES DU SUD DU LAC ST-LOUIS
Le lac Saint-Louis, second lac fluvial du Saint-Laurent, joue un rôle socio-économique essentiel pour notre société (source d’eau potable, agriculture, récréotourisme, etc.). Ce lac possède également une grande valeur écologique, esthétique et historique en raison des nombreuses espèces en péril qui y trouvent refuge. Bien que cet écosystème abrite une grande diversité d’espèces, elle se trouve affectée par les nombreuses activités humaines pratiquées sur le territoire. Notons la pollution industrielle découlant des activités du pôle industriel à Beauharnois, la navigation sur la voie maritime qui contribue à l’érosion des berges, les barrages, la pollution agricole et les eaux usées municipales. S’ajoute à cela, la perte d’habitats par l’érosion de berges, la sédimentation (augmentation de la turbidité) ainsi que les espèces exotiques envahissantes (gobie à taches noires, carpe asiatique, etc.). Les corridors bleus et verts permettent de maintenir les écosystèmes en santé et offrent des voies de déplacement aux animaux afin que ceux-ci puissent circuler entre les habitats nécessaires pour subvenir à leurs besoins (se nourrir, se reproduire et hiverner). Outre la faune, un réseau de corridors verts est également bénéfique pour l’homme, en accroissant la qualité esthétique des paysages, en améliorant la qualité de l’eau, en créant des opportunités pour des sentiers pédestres ou des pistes cyclables et en réduisant l’érosion des sols.
Le projet d’Ambioterra vise à réduire les menaces qui pèsent sur ces espèces aquatiques dans la zone du Lac Saint-Louis. La première phase du projet consistait à acquérir davantage de connaissances dans un plan de protection afin de cibler les zones prioritaires, les propriétaires et les intervenants prioritaires à sensibiliser dans une perspective de conservation volontaire (remise de cahiers du propriétaire, signature d’ententes de conservation, restauration des rives, des milieux humides, etc.)
La conservation volontaire est la prise en charge de la conservation du patrimoine naturel sur une terre privée par les gens qui en sont propriétaires, qui y habitent ou qui en profitent. Elle est fondée sur l’initiative et l’engagement d’une personne. Cet engagement volontaire consiste à gérer un immeuble ou une partie de celui-ci de manière à en préserver la nature et les caractéristiques patrimoniales indéniables, c’est-à-dire reconnues d’intérêt pour la collectivité. Dans le cadre de nos projets, le volet de conservation volontaire comprend 5 étapes :
- Réalisation d’une entrevue exploratoire avec le propriétaire;
- Réalisation d’un diagnostic environnemental de la propriété;
- Rédaction du cahier du propriétaire incluant des recommandations environnementales;
- Signature d’une entente non contraignante ou contraignante dans certains cas;
- Accompagnement des propriétaires vers la réalisation des recommandations inclues dans le cahier du propriétaire tel que la réalisation d’aménagement.
Objectifs du projet :
- Accompagner les propriétaires privés à réduire leurs impacts sur les écosystèmes du lac Saint-Louis en adoptant de bonnes pratiques environnementales par la réalisation d’un diagnostic environnemental.
- Améliorer la connectivité entre les milieux naturels du lac Saint-Louis et créant des haies brise-vent et restaurant les bandes riveraines
- Transférer des connaissances aux intervenants prioritaires afin que ceux-ci intégrer les recommandations dans leurs outils de planification territoriale.
- Sensibiliser le grand public à l’importance de protéger et restaurer les corridors bleus et verts pour la faune aquatique et riverain.
Pour en savoir davantage ou pour participer au projet.