PROTÉGEONS LES ESPÈCES TERRESTRES EN PÉRIL
Le sud du Québec est un endroit riche en biodiversité, particulièrement en ce qui concerne les espèces en péril. Cependant, de nombreuses menaces sont présentes sur le territoire. Le principal usage du territoire est voué à l’agriculture. Au début des années 60, le virage vers l’agriculture intensif a drastiquement modifié le paysage agricole affectant ainsi de nombreuses espèces fréquentant les milieux ouverts. Parmi celles-ci, notons les chauves-souris, les oiseaux champêtres et les pollinisateurs. À court terme, les activités agricoles ont un impact sur le déclin de la faune champêtre, alors qu’à long terme c’est une problématique de conservation.
Les habitats fauniques de la zone ciblée sont à 95% privés et subissent de fortes pressions, les activités agricoles y étant dominantes. Les travaux de drainage et l’usage de pesticides causent des torts considérables sur les milieux naturels, alors que le déboisement va en s’accélérant. Les pratiques agricoles non durables ont un impact sur la richesse de la biodiversité. Par exemple, les chauves-souris, les oiseaux champêtres et les pollinisateurs sont portés à disparaitre des milieux agricoles quand les pratiques agroenvironnementales ne sont pas pratiquées. Pourtant, ce sont trois groupes fauniques très bénéfiques pour l’agriculture, tant d’un point de vue de contrôle des ravageurs que de la pollinisation. C’est pourquoi Ambioterra a élaboré un projet afin de protéger ces espèces en Montérégie Ouest.
La première phase du projet consiste à réaliser un plan de protection pour les zones ciblées. Ce plan permet à Ambioterra de mieux cibler les habitats fauniques à protéger, les intervenants clés à sensibiliser et les propriétaires prioritaires à recruter de sorte à les amener vers la conservation volontaire et à concentrer les efforts de protection. À ce jour, Ambioterra a produit 1 plans de protection pour les chauves-souris.
La conservation volontaire est la prise en charge de la conservation du patrimoine naturel sur une terre privée par les gens qui en sont propriétaires, qui y habitent ou qui en profitent. Elle est fondée sur l’initiative et l’engagement d’une personne. Cet engagement volontaire consiste à gérer un immeuble ou une partie de celui-ci de manière à en préserver la nature et les caractéristiques patrimoniales indéniables, c’est-à-dire reconnues d’intérêt pour la collectivité. Dans le cadre de nos projets, le volet de conservation volontaire comprend 5 étapes :
- Réalisation d’une entrevue exploratoire avec le propriétaire;
- Réalisation d’un diagnostic environnemental de la propriété;
- Rédaction du cahier du propriétaire incluant des recommandations environnementales;
- Signature d’une entente non contraignante ou contraignante dans certains cas;
- Accompagnement des propriétaires vers la réalisation des recommandations inclues dans le cahier du propriétaire tel que la réalisation d’aménagement.
Objectifs :
- Accompagner les agriculteurs vers des pratiques agroenvironnementales par la réalisation d’un diagnostic environnemental.
- Améliorer la qualité des habitats fauniques du territoire.
- Transférer des connaissances aux intervenants prioritaires afin que ceux-ci intègrent les recommandations dans leurs outils de planification territoriale.
- Sensibiliser le grand public à l’importance de protéger les espèces terrestres en péril et leurs habitats.
Pour en savoir davantage
Pour plus d’informations, vous pouvez aussi consulter et télécharger les documents suivants :
• À la rescousse des chauves-souris en Montérégie
• Faunes ailées et milieux agricoles – Le triste cas des chauves-souris
• Faunes ailées et milieux agricoles – Les pollinisateurs à bout de souffle
• Pollinisateurs à bout de souffle
• Protégeons les oiseaux des champs
• La forêt de votre propriété : le refuge d’une faune variée
• Les milieux humides de votre propriété : le refuge d’une faune variée
• Les milieux agricoles de votre propriété : le refuge d’une faune variée